Chapitre I - Est-ce la culture qui fait l'homme ?
Pas d'humanité sans culture, c'est-à-dire sans organisation artificielle et collective des modes d'existence.
La culture = processus universel de transformation des données naturelles selon besoins et exigences spécifiques de l'homme. Essentielle à l'accomplissement de son humanité. Cf. repère n°8.
Réalise un mouvement de transcendance par rapport au milieu initial (opp. immanence de l'existence animale prise dans son environnement d'origine). Cf. repère n°25.
Comment comprendre qu'un être issu de la nature (biologique) se réalise en s'éloignant d'elle, par la construction d'un monde artificiel ? Comment interpréter la référence récurrente à la "nature" comme à une valeur positive, un modèle voire un idéal, au sein de cet éloignement ?
I. Comment la culture forme-t-elle l'humanité ?
1. La négation de l'état naturel.
Cf. texte de G. Bataille.
L'homme se définit par une double négation : de l'animalité en soi par l'éducation ; de l'environnement extérieur par le travail.
La culture substitue une régulation volontaire à l'ordre mécanique de la nature. Elle engendre un processus de "civilisation" qui rend l'homme plus et mieux apte à la vie en commun, hors de tout cadre instinctif déterminé.
PB : la culture engendre des formes d'organisation contingentes, variables à l'infini. Le processus universel de la culture conduit à une hétérogénéité considérable des groupes humains (opp. autres espèces, d'évolution lente et homogène).
Lire texte de Kant (Propos éducation)