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Mémo cours TL
30 novembre 2013

Perdue - n°3

Perdue 

La nuit était tombée depuis un moment déjà. Le temps semblait suspendu ici et il était difficile de déterminer l’heure qu’il était. Le paysage n’était pas vraiment rassurant et ressemblait à un décor de film d’horreur. Les arbres rachitiques et noueux tendaient leurs branches nues vers le ciel comme des bras suppliants. Le sol était jonché de feuilles mortes et de brindilles qui craquaient au moindre pas. La nuit était sombre, même la lune semblait avoir disparu et il n'y avait plus de couleur. Une brume épaisse s’était levée dans cette inquiétante forêt et on n’y voyait pas à plus d’un mètre. Le froid aussi s’était levé. Un vent glacial et perfide gelait tout sur son passage. Le contour des feuilles mortes était blanc de givre. La nature était pétrifiée par ce froid. Pourtant, une silhouette avançait dans ce lieu sombre et sans vie. Elle luttait contre le vent et tentait d’atteindre un lieu moins hostile. Cette silhouette, c’était celle d’Irina qui se battait pour survivre alors que l’espoir semblait mort. Elle n’avait guère le choix et devait avancer, coûte que coûte. L’envie de s’arrêter était forte, mais elle ne se l’autorisait pas. Si elle prenait une pause, ne serait-ce qu’un instant, ce serait fini. Elle n’aurait plus la force d’avancer. La jeune femme claquait des dents. Le vent s’infiltrait dans ses vêtements et la faisait trembler comme une feuille. Puisqu’elle n’avait pas d’autre choix, Irina marcha pendant des heures, sans jamais croiser personne. Le paysage changeait si peu qu’elle croyait tourner en rond. Pourtant, le décor finit par se modifier. Un arbre était couché sur le sol, racines hors de terre. Irina retrouva un peu de confiance et d’espoir. Une femme était assise dessus comme attendant quelqu’un. Le froid ne l’atteignait pas. On eut dit un spectre. Irina s’approcha d’elle. Elle n’était plus seule.

« Excusez-moi ?

-Assieds-toi, l’invita la femme. »

Irina l’observa, toujours debout. Ses cheveux étaient d’un noir de jais, tranchant avec sa peau pâle comme la neige. Ses yeux étaient sombres aussi. Elle était maigre. Trop maigre pour être jolie même. Irina ne disait rien. Elle était inquiète. Et si c’était une hallucination ? Elle n’osait pas dire quoi que ce soit, de peur que le mirage ne s’envole. Pourtant, il fallait qu’elle lui demande s’il y avait un moyen de s’échapper de là. Elle murmura sa question.

« Est-ce que vous savez où nous sommes ?

-Non. Je suis aussi perdue que tu l’es. Peut-être qu’on peut trouver ensemble ? Je m’appelle Soledad. »

Irina hocha la tête et se présenta. Soledad se leva et lui tendit une main que la jeune femme saisit. Ce fut donc ensemble qu’elles se remirent en route. Elles avancèrent dans la forêt sans un mot. Irina était toujours perdue, mais elle ne se sentait plus aussi seule, malgré le silence de Soledad. Leur marche durait depuis des heures ou peut-être des années. Le temps n'avait pas de prise ni sur elles ni sur cette forêt. Le changement de paysage se fit progressivement. Il y avait moins d'arbres, la brume était moins dense, le froid moins terrible. Irina ne le remarqua pas tout de suite. Elle réalisa peu à peu que l'avancée était moins pénible, moins laborieuse. Lorsqu'elle releva la tête, une bâtisse s'élevait plus loin. Elle pensait être enfin sortie de cet enfer et un sourire se dessina sur son visage. Ses pas devinrent plus légers et elle entraîna Soledad dont le visage s'était assombri vers l'énorme maison. Elles étaient sauvées ! Irina frappa de grands coups à la porte jusqu'à ce qu'elle s'ouvre. Une femme se tenait face à elle, grande et mince, les traits doux et un air gentil sur le visage.

« Vous avez l'air perdu, commenta-t-elle. Entrez. »

Irina la remercia chaleureusement et se retourna vers Soledad qui n'avait pas dit un mot depuis qu'elles avaient commencé à marcher. Quelle ne fut pas sa surprise lorsqu’elle constata l’absence de la femme. Disparue. Troublée, elle entra dans la maison. Peut-être avait-elle rêvé cette rencontre. La femme qui l'accueillit l'invita aussitôt à sa table.

« Venez manger, vous devez être affamée. Comment vous appelez-vous ?

-Irina. Merci de votre hospitalité.

-Allons, allons. C'est normal. Je suis Abby. Que faisiez-vous dans cette forêt, toute seule ? Ce n'est guère recommandé. »

La question troubla Irina. A dire vrai, elle n'en savait rien. Elle ne se souvenait pas d'autre chose que de sa lutte pour survivre dans cet endroit inquiétant. Ne sachant que dire, elle se contenta de hausser les épaules. Elle ne savait même pas où elle allait. La femme qui la recevait la guida dans d'immenses couloirs dont les murs étaient couverts de tableaux représentant des scènes joyeuses et chaleureuses. On se sentait tout de suite à l'aise dans cette demeure. L'air tiède réchauffait la jeune femme qui se sentait déjà mieux. Après un repas en sa compagnie, Abby lui indiqua une chambre où se reposer. Irina, épuisée, s’endormit en quelques secondes.

A son réveil, Irina constata que le ciel était toujours aussi sombre. Avait-elle dormi toute la journée ? La jeune femme se leva et se planta devant l'immense miroir de la chambre. Son corps frêle flottait dans la chemise de nuit qu'Abby lui avait prêtée et sa peau était pâle, privée de soleil depuis trop longtemps. Elle démêla ses cheveux roux qui ressemblaient plus à un nid d'oiseau qu'à une chevelure avant de quitter sa chambre. Elle partit à la recherche de son hôte, mais ne connaissant pas la maison, elle se perdit dans le dédale de couloirs. La maison n'était pas si grande que cela, elle finirait bien par trouver son hôte. Elle croisa finalement quelqu'un, mais ce n'était pas Abby. Celle-ci était blonde, sa peau était pâle et ses yeux clairs. La femme face à elle en était l'opposé, brune, les yeux marron et la peau couleur caramel. Un sourire amical se dessina sur son visage lorsqu'elle remarqua la petite rouquine.

« Irina ? Je suis la sœur d'Abby. Viens, elle t'attend. »

Les deux sœurs étaient bien différentes physiquement. Irina suivit la brune jusqu'à un salon immense où une imposante cheminée réchauffait l’air de la pièce. C'était agréable. L'air tiède la mit tout de suite à l'aise. Abby était déjà là. Elle avait une allure de dame, noble voire royale. Irina se sentit intimidée par la blonde. Elles mangèrent en silence, sans que cela ne soit gênant. C'était reposant plutôt.

« J'ai des choses à faire, annonça Abby. La maison est à ta disposition, Irina. Si tu as besoin de quelque chose, Esperanza s'occupera de toi. Tu peux rester ici aussi longtemps que tu le souhaites. »

La brune hocha la tête, souriante, confirmant ce que disait sa sœur. Elles quittèrent la pièce, Irina suivant la sœur d'Abby. La jeune femme était soulagée d'avoir un abri, elle qui ne savait plus où aller. Une fois qu'elles furent seules, installées dans une autre pièce, Esperanza se pencha vers la rouquine.

« Il faut que tu partes. »

Irina ouvrit de grands yeux. La brune ne voulait pas d'elle ici. Pourtant, elle lui avait dit ces mots avec douceur, gentillesse même. Son ton correspondait plus à un conseil qu'à un ordre.

« Il faut que tu partes avant de ne plus pouvoir, expliqua la brune. Tu n'es pas en sécurité ici. »

Elle quitta la pièce, un énigmatique sourire aux lèvres. Irina n'osait pas bouger. Où aller si elle quittait cette maison ? Elle n'avait pas la force d'affronter à nouveau l'obscurité de la forêt, la violence du vent et la dureté du froid. Ce serait trop éprouvant. Elle secoua la tête. Tant pis si Esperanza n'était pas contente de sa présence. Abby l'avait invité. Elle décida de rester quelques jours quoi qu'en dise la brune, le temps de se reposer un peu.

 

Au fil des jours, Irina se sentait moins encline à partir. Elle était bien dans cette maison, même s’il se passait parfois de drôles de choses. La rousse pensait que cela venait de la fatigue dû à ses longues heures de marche et refusait d’y prêter attention. L’ambiance de la maison semblait différente, mais ce n’était sûrement que son imagination. Abby lui rappelait chaque jour qu'elle pouvait rester, mais Esperanza continuait à la pousser à s'en aller. Jusqu'au jour où la brune tomba malade. Irina ne savait pas depuis combien de temps elle était là, mais elle avait déduit que cela faisait au moins deux semaines. Peut-être un peu plus. Abby ne s'inquiétait pas pour sa sœur, contrairement à son invité. Celle-ci s'en faisait beaucoup, espérant que la brune se rétablirait. Ce fut le contraire. Son état empirait de jour en jour. Elle ne pouvait même plus se lever. Irina lui rendit visite un matin et elle la trouva épuisée, le teint blafard. Elle lui demanda ce qu'elle avait, désireuse de pouvoir l'aider.

« Je t'ai dit de partir, murmura Esperanza. Tu n'as pas remarqué que les choses changent depuis que tu es là, mais cela empirera avec le temps. Pars avant qu'Abby ne t'en empêche. »

Irina mit ses propos sur le compte de la fièvre et n'en tint pas compte. Elle s'occupa de la malade toute la journée et ne quitta la chambre que le soir venu. Enfin, il n'y avait pas vraiment de jour ici. Le ciel ne s'éclaircissait jamais. Le soleil avait disparu depuis bien longtemps. La jeune femme se rendit dans sa chambre avant de dîner. Elle n'avait pas fait attention aux détails depuis son arrivée, mais les paroles d'Esperanza lui trottaient dans la tête. Elle s'arrêta au milieu du couloir et observa les tableaux. Ils avaient changé. Les scènes de joie avaient cédé leur place à d'autres, plus sombres, certaines étaient même inquiétantes. Elle avança d'un pas vers le mur, main tendue comme pour les atteindre, mais les tableaux étaient redevenus comme au premier jour. Irina secoua la tête. La fatigue, sans aucun doute. Alors, pourquoi une étrange impression lui serrait-elle la gorge ? Elle traîna ce malaise jusqu'au dîner. Seule face à Abby, elle tenta de paraître sereine, mais quelque chose la dérangeait.

« Es-tu malade, toi aussi ? Demanda la blonde. »

Irina hésita. La voix de la maîtresse de maison était plus rauque, plus grave. Son visage était légèrement déformé. Ses traits étaient durs. Sa beauté s'effaçait. Elle changeait. Si Esperanza ne le lui avait pas fait remarquer, elle ne l'aurait jamais vu. Pourtant, c'était évident désormais. Troublée, Irina demanda la permission d'aller se reposer. Elle quitta la table et se mit au lit sans tarder. Le sommeil fut long à venir, mais elle finit par sombrer dans un sommeil agité. En se levant, elle décida de suivre les conseils d'Esperanza et voulut prendre congé auprès d'Abby.

« Non, décida-t-elle, d'un ton sévère. Tu ne quitteras pas cet endroit. C'est dangereux dehors. »

Irina bafouilla, mais se rangea à l'avis de la blonde. Au fond, elle ne voulait pas partir. Pour quelle raison le ferait-elle ? Cependant, le malaise de la veille refit surface dans la journée et la rousse comprit qu'il ne disparaîtrait pas. Elle n'avait pas l'énergie de s'opposer à Abby, dont le ton sans appel avait suffi à balayer sa volonté. Partir comme une voleuse, c'était la seule solution. Sans un bruit, Irina tenta d'ouvrir la porte principale, sans succès. Elle eut beau tirer de toutes ses forces, la porte ne céda pas d'un pouce. Paniquée, elle s’acharna un moment avant de comprendre que le verrou était fermé. Que faire ? Esperanza ! La rouquine courut au chevet de la brune.

« J’ai voulu partir, mais je crois qu’Abby ne veut pas me laisser m’en aller.

-Tu es sa prisonnière, soupira-t-elle. Je t’aiderai à fuir ma sœur, mais reviens après le dîner. Fais comme si tout allait bien. Il ne faut pas qu’elle se doute de quoi que ce soit. »

Irina hocha la tête et fit comme si tout allait bien. Ce jour-là, elle remarqua que les choses changeaient, comme lui avait dit Esperanza. Cela ne venait pas que de son imagination, cette fois, elle en était sûre. La maison changeait et Abby aussi. La chaleur du foyer n’était plus aussi plaisante qu’à début, elle devenait étouffante. Les beaux tableaux redevenaient inquiétants et sombres. Irina se sentit frissonner en constatant ces changements. Chaque fois qu’elle croisait son hôte, elle ne pouvait s’empêcher de remarquer combien Abby était différente, moins jolie, moins douce, plus agressive, plus effrayante et autoritaire. Le malaise qui serrait la gorge d’Irina ne disparaissait toujours pas. Il fallait qu’elle parte au plus vite de cet endroit avant que sa volonté ne soit à nouveau écrasée par la blonde. Cette dernière fut d’une humeur exécrable au dîner. Elle s’emportait dès qu’un détail ne lui convenait pas. Elle décréta que la viande était trop cuite, la soupe pas assez salée et le pain trop dur. Ces détails la mirent en rogne et elle balança son assiette contre un mur, sous le regard effaré de son invitée. La blonde quitta la pièce, furieuse sans aucune raison apparente. Après le dîner, Irina enfila des vêtements bien chauds et retrouva Esperanza, qui semblait aller un peu mieux.

« J’ai pris cette clé à Abby. Elle ouvre la porte principale.

-Elle va remarquer l’absence de cette clé, non ?

-Je la remettrai en place à temps. Elle ne remarquera ton absence qu’au petit matin. »

Irina remercia la brune et prit la clé. Dès qu’elle ouvrit la porte, le froid mordant la saisit et elle hésita. Devait-elle vraiment s’en aller ? Un coup d’œil au sourire d’Esperanza lui donna la réponse. Elle devait partir, tout de suite. La jeune femme remercia encore la brune avant d’affronter le froid. C’était pire encore que dans son souvenir. Le froid et le vent étaient plus vigoureux, la brume, plus épaisse et la nuit, plus sombre. Ce n’était pas le moment de flancher. Irina avança, difficilement. Elle s’enfonça dans l’angoissante forêt sans se retourner. Il fallait qu’elle s’éloigne autant que possible. Bientôt, elle se sentit perdue. Elle regrettait le confort de chez Abby. Un air nostalgique dans le regard, elle se retourna. Peut-être que si elle y retournait maintenant…

« Qu’est-ce que tu dis décides ? l’interrogea une voix qu’elle ne reconnut pas tout de suite. »

Soledad. La rouquine s’était convaincue qu’elle avait imaginé cette rencontre. Se remettait-elle à halluciner ? Elle semblait à la fois réelle et spectrale. Irina secoua la tête. Qu’importe que ce soit une hallucination ou seulement une personne étrange, elle devait se décider. Elle se remit en route avec sa compagne toujours aussi silencieuse. Ensemble, elles affrontèrent un vent de plus en plus rude. La neige se mit même à tomber. Avec le vent, on eut dit une véritable tempête, mais elles ne pouvaient s’arrêter sous peine de geler sur place.

Soudain, un bruit attira l’attention de la rousse. Elle s’arrêta net. C’était comme un râle, un grognement éloigné qui se transforma en un cri inhumain. Le vent. Rien de plus, décida-t-elle. Elle reprit sa marche, toujours accompagnée de Soledad. Mais le cri persistait. Ce n’était pas le vent. Quel être sur Terre pouvait bien pousser un hurlement aussi terrifiant ? Irina sentait son sang se glacer, un mauvais pressentiment, l’intuition que quelque chose de terrible était sur le point de lui arriver. Le hurlement se rapprochait. Lorsqu’elle le comprit, Irina se mit à courir. Elle voulut entraîner Soledad, mais elle avait à nouveau disparu. Ce n’était pas le moment de se poser des questions et la jeune femme continua de courir sans s’arrêter ni se retourner. Les arbres semblaient être de plus en plus proches et nombreux et elle se prit les pieds dans les racines d’un arbre énorme qui sortaient du sol. Etalée par terre de tout son long, elle était sonnée. Il fallait qu’elle se relève, mais ses forces lui manquaient.

La créature apparut. Terrible et abominable. Irina ne put retenir un cri sous l’émotion. Cri qui amusa beaucoup le monstre à en juger par le sourire qui tordait son visage. Cela n’avait rien d’humain. Son corps, pourtant proche de celui d’une femme, était difforme et cireux. Les os saillaient sous la peau, comme s’ils étaient sur le point de transpercer celle-ci. De grandes ailes noires qui ne ressemblaient à celles d’aucun animal sur Terre lui permettait de voler et l’être effrayant s’avança pour se mettre au-dessus d’Irina. La tête de l’apparition avait une forme vaguement triangulaire. Deux yeux verdâtres et luisants fixaient la jeune femme, une bouche tordue en un rictus effrayant dévoilait des dents pointues et aiguisées comme des larmes de rasoir, au lieu d’un nez elle avait deux petites fentes comme les serpents. Irina était paralysée par l’angoisse et osait à peine respirer. Le corps de la créature était recouvert en partie par une couche de métal noir et brillant, comme une armure. Elle portait une épée au côté qu’elle sortit et brandit au-dessus de la rouquine.

« Tu ne quitteras pas cet endroit ! »

Sa voix était grave et profonde. L’avertissement résonnait aux oreilles d’Irina. Les quelques cheveux blonds sur la tête du monstre lui permirent de comprendre. Ce monstre, c’était Abby. Elle l’avait retrouvé plus vite que prévu. Irina retrouva ses esprits et tenta de s’enfuir, mais Abby ne comptait pas la laisser s’échapper. Elle lança son épée qui se planta juste devant Irina. Elle s’arrêta brusquement. Un mot était gravé sur la lame. Abbadon, le vrai nom d’Abby, qui signifiait destruction. C’était perdu d’avance. Irina ne se sauverait pas. La main, ou plutôt la patte, crochue et pourvue de longues griffes acérées s’abattit sur l’épaule de la jeune femme désespérée. Elle serait prisonnière d’Abby. Pour toujours.

 

L’hôpital était un endroit désagréable. Entre les bips incessants des machines et l’odeur de médicaments, Lola ne se sentait pas à l’aise. Elle s’enfonça un peu plus dans le fauteuil inconfortable mis à disposition des visiteurs. Son regard était fixé sur un corps inanimé. Cela faisait déjà un mois qu’Irina était dans le coma et elle ne semblait pas décidée à en sortir. Le médecin disait pourtant qu’elle allait suffisamment bien pour en sortir. Quelque chose semblait la retenir, l’empêcher de se réveiller. Son esprit ne la laissait pas reprendre conscience, mais Lola ne perdait pas espoir. Irina trouverait bien un moyen de se réveiller. Elle n’en doutait pas.

 

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