Chapitre I . II - 3. Le travail, une souffrance nécessaire ?
3. Le travail, une souffrance nécessaire ?
Travail : activité contraignante, pénible, qu'on n'accomplit pas pour elle-même mais en vue d'autre chose. Effort de transformation du réel par l'homme en tant qu'il s'inscrit dans une organisation économique et sociale.
Origine étymologique : tripallium (instrument de torture). Personne qui souffre (cf. obstétrique), difficile activité physique (cf. "hommes de peine") puis ensemble des activités de production.
PB : travail porteur d'une forte connotation morale => vertu du travail, d'autant plus renforcée que le travail (activité économique et sociale) se raréfie (chômage).
Alors, le travail : fâcheuse nécessité, devoir social, ou encore obligation morale ?
Comment le progrès technique qui nous en libère comme d'un fardeau finit-il par nous en priver comme d'un bien ?
a. Le travail, spécificité humaine.
Le travail humain se distingue de l'instinct, du hasard ou des effets mécaniques de la nature : réalise une action pré-conçue. Suit un but déterminé, selon un plan raisonné et un procédé méthodique.
Admet une valeur supérieure aux autres formes de transformation : mobilise les facultés supérieures de l'homme pour une fin volontaire, qui le libère de la nature. Dans le travail, l'agent réalise sa propre liberté à travers son action.
Cf. texte de Marx – Le Capital.
Contrainte qui pousse l'homme à accomplir ses propres dispositions. En ce sens, est-ce un devoir envers soi-même et envers l'humanité dans son ensemble ? Ou une servitude par mise à disposition de soi pour un profit qui échappe à l'agent ?